dimanche 29 juillet 2012

29 juillet: Fort fort lointain


Ce matin levé tôt, 8h. 
Nous avons plein de marche à faire. En plus, ainsi nous éviterons un peu la chaleur. Quoique..
En fait la température est assez supportable, il fait environ 34°C au plus chaud de la journée. Ce matin le ciel est légèrement voilé, mais le soleil fait rapidement son apparition.

Nous nous dirigeons vers le Jaswant Thada, un mausolée en marbre blanc dédié au Maharaja Jaswant Singh II. Il paraît que par endroit le marbre est taillé si finement que l'on peut voir au travers. Allons donc vérifier ça. Pour y aller, nous remontons à l'entrée du fort, puis marchons un petit km vers ce bâtiment que l'on ne peut pas louper! Nous sommes dépassés par plusieurs automobiles immaculées et bien climatisées, occupées par des occidentaux en voyage. En effet, dans la région, beaucoup de personnes choisissent la formule voiture avec chauffeur. Du coup, en tongues sur le bord de la route, nous sommes regardés bizarrement.
La visite est très reposante car le site se trouve à l'écart des bruits de la ville. La vue sur le fort et la ville vaut également le détour. C'est vrai que le marbre est beau et bien sculpté. Mais nous avons beau nous user les yeux, on ne voit pas plus au travers qu'avec du béton armé. Un mythe s'effondre.

Nous descendons ensuite la colline en direction du Sardar bazaar et de la tour de l'horloge. Ici, c'est un foisonnement de couleurs et surtout de bruit. Quelques enfants tentent de mendier des roupies aux rares touristes qui s'y trouvent, nous compris.
Nous ne résistons pas devant un étal de gâteaux indiens, et testons entre autres les fameux, des serpentins de pâte frits orangés qui rappellent certaines pâtisseries du Maghreb.

Nous déjeunons ensuite un peu plus loin, à l'abri de la cohue, au Jhankar Choti Haveli. Un peu cher, mais plutôt bon. Le service est lent, c'est bon signe. Ce sera un curry de légumes et chaï masala pour madame, et une pizza et pepsi pour monsieur. Bah oui, la pizza ça fait pas de mal non plus.

Nous tentons ensuite, de trouver deux petits lacs dont nous on parlé d'autres voyageurs, où il ferait bon se baigner. D'après la carte ils se trouvent à 1,6km, pas très loin donc. L’ennui, c'est que c'est de l'autre côté du fort, et les rues du quartier de Navchokiya forment un vrai labyrinthe.
Nous nous égarons une bonne quinzaine de fois, et à chaque fois des habitants nous remettent sur le bon chemin. Les animaux sauvages sont assez dangereux dans le coin. En voulant contourner une vache, Philippe prend un coup de corne dans la cuisse. Pas de bobo, mais au retour en France nous nous vengerons sur des entrecôtes. Na !
Au bout d'une heure nous arrivons au premier des deux lacs. Mouais, pas génial, et pas question d'y tremper un orteil. Nous partons vers le deuxième, mais le dédale de rues nous décourage, et nous décidons de rentrer.
Pour gagner du temps, nous traversons le fort. Ça oblige à monter puis redescendre la colline, mais ça nous fait gagner 45 bonnes minutes de errements. Et la boucle est bouclée. Tour complet du fort, c'est fait !
En bref, aujourd'hui nous passons une bonne partie de la journée à marcher. Nous avons d'ailleurs, une petite baisse de tonus, il est temps de réalimenter la chaudière. Nous arrivons à la guest house pour le goûter, sandwich au fromage et salade de fruits, c'est parfait.

Demain, nous partons pour Udaïpur, et au lieu de 8h de bus, nous choisissons l'option voiture avec chauffeur. L'avantage, c'est qu'en chemin nous nous arrêterons à Ranakpur et au fort de Kumbhalgarh.
Nous avons dégoté cette solution dans une petite boutique en face de la Krishna guest house. Le gars nous l'a vendu pour 2500Rs, ce qui semble raisonnable. 
Nous verrons demain ce qu'il en est.

samedi 28 juillet 2012

28 juillet: Ce rêve bleu


Nous voici à notre deuxième étape : Jodhpur, la cité bleue.

Dominée par l'imposant fort de Mehrangarh sur son rocher, la vieille ville est composée de maisons bleues aux toits en terrasse. Et là normalement vous demandez : pourquoi bleu ? Car c'était la couleur de la caste des brahmanes, qui finalement a été adoptée par toute la ville. La couleur est également sensée repousser les insectes et protéger de la chaleur. C'est d'ailleurs la couleur de notre guest house.
Test insectes : pas moins de mouches qu'ailleurs. Pas concluant donc.
Test chaleur : cette nuit la climatisation s'arrête un moment, et nous crevons tout de suite de chaud. Pas concluant non plus.

Ce matin le ciel est gris, et pendant le petit-déjeuner nous assistons à courte une averse qui rafraîchi agréablement l'atmosphère. Apparemment, c'est la première du mois, car la mousson est en retard. Cela ne gâche pas notre plaisir de manger en admirant la superbe vue sur le fort.
Nous partons ensuite à pieds, dans les étroites ruelles en direction du fameux fort. Dans l'ascension nous suons à profusion. Car après la pluie vient...le beau temps ? Non, l'humidité ! Il fait tout de même nettement moins chaud qu'à Jaisalmer, environ 33°C.

Dans le billet du fort est inclus un audioguide (en français) vraiment bien fichu. On a l'impression d'écouter un documentaire de la BBC. Le fort, construit au 15e siècle, est énorme. Il est en excellent état, les imposants bâtiment et les cours sculptées se succèdent. C'est vraiment génial, on en prend plein les yeux. Par ailleurs, la vue sur la citée bleue est superbe.
En plus, fin de semaine oblige, il y a pas mal de visiteurs indiens, dont certains dans des tenues superbes. Nous faisons durer la visite plus de 3 heures tellement nous l'apprécions.
Nous déjeunons à 15h30 seulement.

Fatigués, nous rentrons nous reposer, sur un divan de la terrasse de notre hôtel.

Un petit vent souffle sur Jodhpur, les toits se couvrent d'enfants, et les cerfs-volants fleurissent. 
Lorsque le soleil descend à l'horizon, les murs prennent une couleur d'un bleu plus profond, les cris des enfants et des prières venues des mosquées et des temples se mélangent, c'est magique.
Non, c'est irréel.





Terrasse Pushp guest house

27 jullet: Le vendredi c'est Haveli


Pour cette dernière journée à Jaisalmer, après le check-out de 10h, nous laissons nos bagages à l'hôtel et filons vers la vieille ville en dehors de la citadelle.
Notre programme n'est pas très chargé, seulement deux Havelis apparemment incontournables. Une haveli est une demeure traditionnelle de plusieurs niveaux, et souvent richement décorée. 
Nous visitons tout d'abord la Pawa-Ki-Haveli, un ensemble constitué de plusieurs bâtiments. Les façades, les fenêtres et les balcons sont finement ouvragés. A certains endroits on croirai de la dentelle. L'intérieur ne démérite pas, avec certaines pièces pleines de peintures et de verreries. C'est effectivement une visite à ne pas manquer. 
Après deux autres havelis, nous nous trainons péniblement jusqu'à un restaurant conseillé par le lonely planet, le desert boy's dhani. La nourriture nous y semble quelconque, et servie en à peine 15 min, ça sent le réchauffé. Le gros avantage c'est que l'on mange dans un jardin clos à l'ombre d'un bel arbre. Car oui, il fait encore chaud. Très, très chaud. Il n'y a pas de vent aujourd'hui, et le moindre de nos pas nous coûte un demi litre de sueur. C'est vraiment intenable. 
Vu que nous n'avons pas prévu d'autre visite, nous rentrons piteusement nous réfugier à notre hôtel. Un des employés nous confirme qu'il fait plus chaud que d'habitude : 48°C d'après lui. Ha quand même !
Nous glandons dans un malheureux courant d'air jusqu'à l'heure de notre train, 17h15.

Nous avions pris des billets en 3e classe climatisée, mais en 10 et 11 RAC. Reservation Against Cancelation. En, gros pour que nos places soient confirmées, il faut qu'au moins 11 personnes se désistent. Ça a bien été le cas, ouf.
Pendant les 5 heures que dure le trajet, nous passons 4 bonnes heures à bavarder et à massacrer la langue de Shakespeare avec chacun de nos voisins. On a presque l'impression qu'ils attendent leur tour pour discuter avec nous. Du coup, entre l'employé de banque, le dépanneur auto, le mécano de l'India Air Force, et l'employé de BTP, le temps passe très vite, nous passons à très bon moment et apprenons un tas de choses sur leur quotidien. 
Le train arrive à Jodhpur à 22h35, soit à peine 10 min de retard, pas mal.
Un auto-rickshaw doit nous attendre. Dès le quai un type essaie de nous orienter vers la mauvaise sortie de la gare, où se trouve comme par hasard son auto-rickshaw. Nous trouvons finalement, celui envoyé par l'hôtel que nous avons appelé le matin même. 
Cet hôtel, n'était pas notre premier choix, mais des voyageurs nous l'avaient fortement recommandé. Par ailleurs le lonely lui attribue un gros cœur. 
Arrivés à la Singhvi's Haveli, nous sommes très déçus par la chambre qui sent le moisi, et la terrasse du restaurant donne sur un mur. Nous passons un rapide coup de fil à notre premier choix, que nous avions d'abord contacté mais pas confirmé en espérant qu'il leur reste de la place. Coup de chance, même si nous n'avions pas confirmé, ils nous gardaient tout de même une de leur 5 chambres. 
Nous filons dans le dédale des rues de Jodhpur, sacs sur le dos, et en pleine nuit à la recherche d'un auto-rickshaw. N'imaginez pas les rues françaises, avec éclairage électrique. Non, non, ici la seule lumière vient des rares boutiques encore ouvertes, et des motos que nous croisons. Mais auto-rickshaw, rien! Nous finissons par en trouver un, qui nous réclame 100Rs !! Nous restons fermes sur 30Rs, mais finissons par céder à 40Rs. Oui, ok, on s'est battu pour moins d'un euro. Mais faut pas déconner, c'est pour le principe, même à 23h30 !
Nous arrivons enfin à la Pushp Guest House, ou le propriétaire nous accueille avec un magnifique sourire. La chambre, certes un peu moins bien qu'à Jaisalmer, est tout de même très mignonne et ne coûte que 600Rs (climatisation bruyante incluse).
Avant de nous coucher, le propriétaire nous montre la vue sur le fort de Mehrangarh, il n'est pas imposant, il est écrasant. Comme la fatigue sur nos épaules.




Et maintenant, zouh les petits, au dodo.

jeudi 26 juillet 2012

26 juillet: La traversée du désert


Suite aux réclamations de certains lecteurs, nous n'allons parler aujourd'hui que de bouffe.
Meuh non ! Faut pas abuser.
C'est vrai que nous avons peu parlé de nos repas. Parce-qu’ils étaient mauvais ? Que nenni ! Bien au contraire. A Delhi, nous avons testé quelques fritures (samossa et autres) dans la rue, mais rien d'exceptionnel. Depuis que nous sommes à Jaisalmer, pour diner, nous jouons la carte de la facilité, en piochant dans la carte de notre hôtel. Le cuistot est super, avec beaucoup de tchatche aussi, mais il adoucit ses plats pour nos délicates papilles d'occidentaux. Cela reste néanmoins excellent. Bien entendu, nous oublions les noms des plats aussitôt commandés. Nous avons juste noté que Masala était la sauce la plus relevée de la carte. Nous avons entre autres goûté au Butter Chicken, et à un Panneer Butter Masala (un délicieux curry de légumes). Nous accompagnons le poulet et les légumes de riz Jeera (au graines de cumin) et de Cheese Nan (rien à voir avec ceux des restos en France). 
Au petit-déjeuner, nous prenons souvent du chaï masala, un thé au lait avec des épices dont du gingembre, ça réveille !

Aujourd'hui nous visitons ce matin les temples Jaïns dans la citadelle. Cette doctrine contemporaine du bouddhisme est un poil plus rigoriste (pas de viande, même pas de cuir sur soi). Nous vous invitons à lire wikipedia, et puis c'est tout. Les temples sont pleins de colonnes de pierres comportant une profusion de scuplture. C'est très très beau, mais pas sûr que nos photos rendent honneur au lieu. Nous visitons ensuite un autre temple, hindouiste celui-ci, et bien plus sobre. 
Nous déambulons encore dans les ruelles. Vous avez peut-être remarqué que notre rythme de visite est loin d'être effréné. Ce n'est pas que de notre faute. Nous bavardons avec une quantité étonnante de gens. Nous croisons à chaque coin de rue le même jeune gars qui a l'air de bosser partout. Il a bien compris qu'il n'arriverait pas à nous vendre quoi que ce soit, et du coup à chaque fois on plaisante quelques minutes ensemble. Au détour d'une autre rue, un monsieur nous voit regarder le plan, et engage la discussion. Et c'est parti pour une demi-heure. Vous voyez : quand on vous dit que ce n'est pas notre faute ! Bref, il faut boire à cause de la chaleur, mais aussi à cause de la salive dépensée.

Nous déjeunons tranquillement de Momos encore. Bon ok, pas très original. Mais c'est tellement bon. Le service est très cool, 45 minutes d'attente seulement. Pas grave, on n'est pas vraiment pressés.

En milieu d'après-midi, nous partons en jeep pour une balade dans le désert. L'hôtel nous a vendu son excursion « non touristique » pour 750Rs. Ceci inclus la jeep et une heure de dromadaire. A la base, c'est 850Rs avec visite d'un village Bishnoï (nous avons expressément refusé cette partie), et avec visite d'un fort. Comme quatre jeunes chinois se joignent à l'excursion, nous avons droit à la totale sans supplément car « on est sympas »(c'est le patron qui le dit).
La visite du village, ou plutôt du pauvre hameau de trois maisons très pauvres, est comme nous le craignions. Gros malaise, quand une douzaine de gamins nous demandent « pens », « money », « Chocolate ». Certains diront que la pratique amène un peu d'argent à cette population, mais le « zoo humain » ça ne nous plaît pas trop. Nos camarades chinois n'ont pas l'air plus à l'aise que nous.
Après cet épisode désagréable, nous rejoignons le petit fort qui domine un village en ruines. La vue est superbe.
Nous arrivons enfin à nos montures. Pas très rassurés, il est vrai. Mais c'était vraiment formidable.
Nous cheminons une heure à travers le désert de rocaille et de buissons secs, sans croiser personne, pour arriver enfin à de belles dunes de sable vierge. Une heure de dromadaire c'est largement suffisant. Conseils : privilégier les sous-vêtements en coton, et prévoir les manches longues pour les blanches peaux de poulets.
Arrivés aux dunes, nous avons droit à un chaï au feu de bois, avant d'assister au coucher de soleil. C'est top !
Alors touristique ou non-touristique ? Nous avons bien aperçu 2 ou 3 autres groupes au loin dans les replis des dunes. Mais comme tous sont arrivés par des chemins différents, l'illusion d'exclusivité est préservée.
Donc, nous apposons notre label « Yes it's good ».

Demain est notre dernière journée à Jaisalmer. A 17h15, nous sautons dans le train pour Jodhpur, et arriverons vers 22h30. 
Et maintenant, zouh les petits, au dodo.

mercredi 25 juillet 2012

25 juillet: Réveil dans le (coal) Thar







Whaou, longue nuit.
Nous sommes encore à l'heure française, du coup nous nous levons à 9h30 en nous étant couchés à 23h. La chambre est très calme, et malgré les deux-trois coupures électriques pendant la nuit, la clim fonctionne bien. Et c'est tant mieux, car même la nuit la chaleur est torride.

Ce matin nous démarrons tranquillement, après un petit-déjeuner tardif. Nous partons à pieds vers le lac Gadi Sagar, à 1 ou 2km. Le soleil cogne fort, mais nous avons notre premier litre d'eau avec nous. Il fait dans les 40°C à l'ombre, mais l'air est sec et le vent souffle en permanence et ça fait du bien.

Le lac, ou plutôt un espèce de réservoir, est bordé de ghats (quais) et de petit temples, il sert une fois par an à des célébrations avec le noble local, le Maharaja de Jaisalmer. C'est très calme, et nous restons plus presque deux heures à y flâner. Nous en profitons pour bavarder un peu avec les passants dont un jeune chirurgien de l’hôpital de Jaisalmer qui se promène par là. En partant, nous faisons le plein d'eau, et comme nous sommes surpris que le commerçant nous ait tout de suite identifiés comme français, nous avons droit à une hilarante imitation de français parlant anglais. « Pleeze giveu mi a boteule of wateur, etc... ». Morts de rire !! Au passage nous bavardons avec un marchant de sarangi, un instrument à cordes traditionnel, qui délivre de surprenantes sonorités.

Nous retournons ensuite à la citadelle pour nous restaurer, car il est déjà pas loin de 14h.
Au centre de la forteresse, nous testons un resto recommandé par le lonely planet, le Free Tibet. Le service est un peu long, mais c'est bon signe, ce n'est pas du réchauffé. Nous y goûtons une spécialité tibétaine, le Momo. C'est un ravioli fourré aux légumes ou au poulet, avec une petite sauce tomate légèrement épicée. Un délice !
Nous terminons ce déjeuner par de délicieux Lassis aux fruits.

Nous nous dirigeons ensuite vers le palais du Maharaja. Ce bâtiment aux nombreuses salles, et balcons en pierres sculptées, était jadis la résidence du dignitaire local.
La visite coûte tout de même 300Rs, avec 100Rs de supplément par appareil photo. Pas donné, mais un audioguide français et plutôt intéressant est inclus. Au cours de la visite, nous discutons avec deux jeunes indiens qui écoutent aussi leur audioguide en français. Ils travaillent leur français pour devenir accompagnateurs touristiques.
La visite est vraiment passionnante, et vaut vraiment le détour. Après la visite, nous achetons notre 4e litre d'eau de la journée, et assistons à la mise à mort de Tic l'écureuil par le Clochard du dessin animé éponyme. Pas facile la vie de casse noisettes en Inde. Pauvre Tac, seul au monde.
Trop d'émotions, il faut oublier ça. Ça tombe bien, c'est Beer Time!

mardi 24 juillet 2012

24 juillet: Oasis is good


Couchés à 21h, et levés à 10h. Nous avions du sommeil en retard. 
La couchette première classe, c'est finalement assez simple. Mais la porte ferme, il y a de la climatisation et des ventilateurs (bruyants) et des draps. Le train roule tranquillement, on peut donc dormir à peu près correctement.
Nous arrivons à notre première étape, Jaisalmer, l'oasis au milieu du désert. 
Nous allons directement au guichet réserver nos billets de train pour vendredi. Jamais vu de guichet aussi lent. Une heure avec à peine 10 personnes devant nous (en comptant ceux qui doublent), c'est trop. Nous n'avons d'hôtel réservé, mais ça tombe bien, celui où nous comptions aller a justement envoyé quelqu'un racoler les touristes en gare. Banco ! Navette gratuite jusqu'à l'hôtel, on prend !
Nous prenons une jolie chambre avec climatisation au Shahi Palace pour 1250rps la nuit.
Jaisalmer une petite ville pas très loin du Pakistan, et bordée par le désert du Thar. La ville est dominée par un grand fort en grès jaune, c'est magnifique. Mais même ici, les détritus envahissent les rues. Ces mêmes détritus semblent nourrir les vaches et cochons qui déambulent dans les ruelles.
Nous nous procurons une carte sim d'un opérateur local, Airtel. Facile à avoir, il suffit d'une photocopie du passeport avec le visa, d'un justificatif d'hébergement de l'hôtel, et d'une photo d'identité (on en a 8 pour 50 rps chez un photographe du quartier).
 Nous flânons un peu dans les rues avant de rentrer à l'hôtel déguster une bière Kingfisher sur la terrasse du toit, avec vue sur fort bien sûr.






23 juillet: Namaste !


Après 8h de vol sans soucis avec Air India. Nous atterrissons à Delhi à 9h30 pile à l'heure, il fait déjà 32°C.
Nous traînons un peu à l'aéroport, le temps de retirer quelques milliers de roupies, et de casser les billets de 500 avec un petit-déjeuner. Les distributeurs de billets ont ici un comportement assez surprenant : on rentre la carte et on la retire aussitôt avant de composer son code. Troublant la première fois.
Nous voulons prendre le métro Airport express pour rejoindre le centre-ville, mais plusieurs personnes nous indiquent que c'est en travaux pendant 2 mois. Info ou intox ? En tout cas nous nous orientons vers le guichet des taxis prépayés. Pour 400 roupies (1eur=67 roupies), nous embarquons dans une antique Ambassador sans climatisation et roulant au gaz. Le code de la route se résume ici au respect du feu rouge et du klaxon le plus puissant.
Au bout d'environ une heure, nous sommes déposés devant la gare de Old Delhi où nous prendrons un train à 17h30.
En attendant, nous confions nos sacs au Cloak room pour 10rps chacun, et partons faire un tour du quartier de Chandi Chowk, le vieux Delhi. Il fait une chaleur insupportable et l'air est chargé de tous les polluants qu'on veut bien imaginer. Les axes principaux grouillent de monde, les klaxons nous assaillent les oreilles, et les odeurs nous saturent les narines. Et malheureusement ça ne sent pas vraiment bon. Les images qu'on a de l'Inde, en tout cas pour ce quartier se révèlent assez vraies.
Les trottoirs sont envahis de détritus, pas mal d'excréments aussi (pas que des animaux), et les échoppes prennent toute la place. On est souvent obligés de marcher sur la route en se faisant frôler par tous les engins, motorisés ou pas, qui passent.
Nous nous aventurons, espérant échapper au bruit, dans le dédale de ruelles étroites du bazar. Pour le bruit c'est gagné, mais pour la foule peut mieux faire. A un moment nous sommes carrément coincés et compressés nous et tant d'autres, car deux rickshaws (vélo porteur) ont décidé de se croiser dans cette ruelle terreuse qui fait à tout casser 2 mètres de large. C'est suffisant pour un premier contact.
Il est temps de retourner à la gare, de toute façon nous reviendrons.
A l'étage, on trouve des salons réservés au possesseur des billets de classes supérieures. Bon, n'allez pas vous faire des idées, c'est pas le Hilton. En fait il s'agit de salles d'attente, avec des sièges en métal sans coussins, mais avec un intérêt énorme pour nous, des douches !
Effacez tout de suite l'image de votre douche de votre esprit, c'est un robinet à 1 ,20m de hauteur et un sceau avec un godet. L'eau est agréablement tiède et c'est tant mieux, car nous empestons et suons à n'en plus pouvoir. Ça fait vraiment du bien, on ne sentira plus la transpiration avant 5 bonnes minutes.
En attendant le train nous buvons un thé glacé chez McDo. Oui, ok: Bouuuuuuhhhh. Un peu d'indulgence, nous devons nous acclimater. Nous assistons à trois vols à l'arracher, par des pickpockets peu communs : une bande de singes qui vit sur les voies.
Il est temps d'aller prendre le train, mais l'affichage est troublant. Il est prévu sur le quai 9, mais on ne voit que des numéros de trains en théorie déjà partis. Et oui, en fait il est sur le quai 10, mais rien ne l'indique. Un peu inquiets nous suivons un employé peu sûr de lui qui nous indique nos couchettes. Nous demandons quand même à plusieurs voyageurs confirmation que c'est notre train. 


Oui, c'est le bon, c'est parti pour 17h30 de train !

jeudi 19 juillet 2012

Asie quand tu nous tiens...


L'année dernière nous envisagions de changer de continent pour l'été 2012 et d'aller au Mexique. Mais finalement, ce sera l'Inde, le deuxième pays le plus peuplé au monde. Le premier, la Chine, c'est déjà fait.
Départ dans quelques jours, après un mois de gros doutes. En effet Air India subissait une grève d'une grosse partie de ses pilotes depuis 58 jours. Après avoir vu nos vols annulés, finalement ils ont été confirmés. La grève s'est terminé il y a environ deux semaines, et même si la situation est loin d'être revenue à la normale, les vols des mercredis, vendredis et dimanches ne sont pas annulés.
Ça tombe bien, nous partons et revenons des dimanches. Et pour une fois, c'est des vols directs.
Même principe que d'habitude, vol sec et sac à dos.

En 4 semaines nous voulons parcourir une partie du Rajasthan et de l'Uttar Pradesh.
En gros les étapes que nous envisageons sont les suivantes : Delhi – Jaisalmer – Jodhpur – Udaipur – Bundi – Jaipur – Agra – Varanasi – Delhi.

Donc rendez-vous dans quelques jours (pas avant mardi certainement), pour notre premier post sur place...