dimanche 2 octobre 2011

Pour conclure sur le Japon...


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Presque 4 mois après notre retour, nous nous décidons enfin à écrire un message de conclusion. Que le Japon nous semble déjà bien lointain... Mais avant de conclure, il nous faut vous faire un petit résumé de notre voyage de retour. Car ça n'a pas été de tout repos.
A la fin de notre dernier message, nous nous apprêtions à embarquer pour la France avec une escale à Beijing. Mais en arrivant à Beijing, nous avons eu la mauvaise surprise de voir notre second vol retardé de 5 heures...pour commencer.
L'avion devait arriver de Shanghaï à 13h, mais des intempéries là-bas l'ont retardé. Air China a tout de suite réagit en apportant de copieux plateaux repas à tout le monde. Un ventre plein ça rend plus compréhensif ! Mais au bout de plusieurs heures avec des infos contradictoires (« l'avion a décollé, il arrive », « il n'a pas encore décollé en fait », « il est arrivé mais il est très sale », j'en passe, et des meilleures...) la patience s'émousse. Les passagers chinois, moins calmes que les autres ont rapidement commencé à enguirlander le personnel, allant presque jusqu'à en venir aux mains. L'heure théorique de départ étant largement dépassée, avec d'autres passagers nous sommes allés nous renseigner directement au comptoir principal de l'aéroport. L'avion ne décollerait pas ce soir, et Air China était invité à nous emmener à l’hôtel. Ils s'étaient bien gardé de nous en informer. Une fois tous les passagers au courant, ils ont bien été obligés de nous y emmener.
Nous avons tous suivi tant bien que mal la minuscule employée de Air China qui nous guidait à toute vitesse à travers l'immense aéroport pékinois, sans jamais se retourner pour attendre les retardataires. Après un passage incroyablement rapide de la douane (en Chine!!), des bus nous ont emmené dans un hôtel situé à quelques km de là. L'hôtel nous a immédiatement confisqué nos passeports en échange des clefs des chambres. Ha oui, ça c'est plus sérieux, c'est vraiment la Chine. A peine avions nous dîné que nous prenions une rapide douche (sans vêtements de rechange bien sûr), et tentions de dormir un peu. Nous étions debout depuis 5 heures du matin. Mais à peine 40 minutes après avoir fermé l'oeil, la réception nous prévenait qu'il fallait retourner à l'aéroport, notre avions décollait à 1h. C'était reparti ! Pas tout à fait en fait. Car bien entendu, l'avion n'a pas décollé à 1h. Il partirait soit-disant à 4h. Le ton montait encore parmi les passagers chinois. En tout cas, l'avion était bien arrivé, les passagers en provenance de Shanghaï étaient là pour en témoigner.
Pour résumer la suite, un coup de fil à l'ambassade nous a confirmé qu'on nous menait en bateau, à défaut d'avion, car aucun vol ne pouvait partir avant 5 heures. Nous avons tenté de dormir sur les sièges de l'aéroport, confortables au demeurant, mais la faune nous en a empêché. Après 30 minutes de sommeil et 5 piqûres de moustiques sur la tronche (!!), nous avons abandonné. Nous avons fini la nuit (matin plutôt) dans le business class lounge avec canapés en cuir et buffet petit-déjeuner à volonté. Nous ne nous sommes pas privés. A 8h du mat' nous avons appris que l'avion était réparé, et si les tests étaient concluants (sic), il décollerait à 10h. Il a finalement décollé à 11h après qu'Air China eu remis une enveloppe de 1000 yuans à chacun en guise d'excuses. Nous sommes donc arrivés sains et saufs à Paris avec 22 heures de retard. Ouf ! Avec la Chine, il y a toujours de l'action.

Alors pour conclure sur le Japon, que dire ? 
Ça paraît déjà très lointain, flou comme un rêve. Ce voyage nous laisse une sensation d'inachevé. Pourquoi ? Nous avons du mal à vraiment comprendre. Est-ce à cause de sa courte durée (3 semaines) et du rythme soutenu que cela nous a imposé ? Ou bien est-ce du à la météo maussade voir médiocre la première semaine ? Ou bien encore au manque de contacts avec les gens très réservés ? Ou plus probablement à cause de la facilité de ce voyage, nous qui étions habitués à l'organisation approximative rencontrée ailleurs ?
C'est peut-être un peu de chaque.
Le Japon c'est une machine bien huilée : tout est propre, tout est ponctuel, tout est carré. C'est presque trop aseptisé. En même temps, c'est super agréable de voyager en décontraction et confiance totale. Pas une seule fois, nous n'avons rencontré de petits arnaqueurs. Ça doit leur faire tout drôle quand ils viennent en France. Contrairement au préjugé qui qualifie parfois le Japon de fourmilière stressée, nous n'avons jamais été oppressés par la foule. Il y a un tel savoir-vivre que du coup même dans les quartiers les plus peuplés de Tokyo, on ne ressent aucun stress. Rien à voir avec Paris aux heures de pointe.
Quand nous sommes rentrés, tout nous paraissait sale et les gens mal-polis.
D'un autre côté, c'était vraiment un plaisir en tant qu'amateurs de mangas et dessin-animés, de visiter enfin une partie de ce pays tant fantasmé. Le plus amusant, c'est qu'on retrouve beaucoup de ces codes qui nous sont familier par nos lectures. Trois semaines dans un manga, c'est sympa.
Nous avons vu des temples magnifiques, des paysages superbes,et goûté à une gastronomie délicieuse. On vous le conseille, mais en choisissant mieux la saison, et en prenant vraiment votre temps.
L'année prochaine, ce sera plus roots ! Nous avons déjà 2 candidats à départager, ce sera le Mexique ou le nord de l'Inde. A moins qu'un coup de tête nous emmène ailleurs.

En guise de conclusion, puisque la formule a plu l'année dernière, s'il fallait choisir...
Une seule partie du voyage: l'ouest de Honshu.
Un seul temple : Eikan-do sur le chemin de la philosophie à Kyoto.
Un seul jardin : le jardin du musée Adachi.
Une seule balade : Myajima
Un seul plat: les innombrables sushis.
Un seul moment d'émotion : le mémorial d'Hiroshima.
Un seul panorama: Fuji San bien sûr.
Une seule rencontre: tous les écoliers et leurs devoirs d'anglais.

Un seul mot: Domo Arigato !!