dimanche 2 octobre 2011

Pour conclure sur le Japon...


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Presque 4 mois après notre retour, nous nous décidons enfin à écrire un message de conclusion. Que le Japon nous semble déjà bien lointain... Mais avant de conclure, il nous faut vous faire un petit résumé de notre voyage de retour. Car ça n'a pas été de tout repos.
A la fin de notre dernier message, nous nous apprêtions à embarquer pour la France avec une escale à Beijing. Mais en arrivant à Beijing, nous avons eu la mauvaise surprise de voir notre second vol retardé de 5 heures...pour commencer.
L'avion devait arriver de Shanghaï à 13h, mais des intempéries là-bas l'ont retardé. Air China a tout de suite réagit en apportant de copieux plateaux repas à tout le monde. Un ventre plein ça rend plus compréhensif ! Mais au bout de plusieurs heures avec des infos contradictoires (« l'avion a décollé, il arrive », « il n'a pas encore décollé en fait », « il est arrivé mais il est très sale », j'en passe, et des meilleures...) la patience s'émousse. Les passagers chinois, moins calmes que les autres ont rapidement commencé à enguirlander le personnel, allant presque jusqu'à en venir aux mains. L'heure théorique de départ étant largement dépassée, avec d'autres passagers nous sommes allés nous renseigner directement au comptoir principal de l'aéroport. L'avion ne décollerait pas ce soir, et Air China était invité à nous emmener à l’hôtel. Ils s'étaient bien gardé de nous en informer. Une fois tous les passagers au courant, ils ont bien été obligés de nous y emmener.
Nous avons tous suivi tant bien que mal la minuscule employée de Air China qui nous guidait à toute vitesse à travers l'immense aéroport pékinois, sans jamais se retourner pour attendre les retardataires. Après un passage incroyablement rapide de la douane (en Chine!!), des bus nous ont emmené dans un hôtel situé à quelques km de là. L'hôtel nous a immédiatement confisqué nos passeports en échange des clefs des chambres. Ha oui, ça c'est plus sérieux, c'est vraiment la Chine. A peine avions nous dîné que nous prenions une rapide douche (sans vêtements de rechange bien sûr), et tentions de dormir un peu. Nous étions debout depuis 5 heures du matin. Mais à peine 40 minutes après avoir fermé l'oeil, la réception nous prévenait qu'il fallait retourner à l'aéroport, notre avions décollait à 1h. C'était reparti ! Pas tout à fait en fait. Car bien entendu, l'avion n'a pas décollé à 1h. Il partirait soit-disant à 4h. Le ton montait encore parmi les passagers chinois. En tout cas, l'avion était bien arrivé, les passagers en provenance de Shanghaï étaient là pour en témoigner.
Pour résumer la suite, un coup de fil à l'ambassade nous a confirmé qu'on nous menait en bateau, à défaut d'avion, car aucun vol ne pouvait partir avant 5 heures. Nous avons tenté de dormir sur les sièges de l'aéroport, confortables au demeurant, mais la faune nous en a empêché. Après 30 minutes de sommeil et 5 piqûres de moustiques sur la tronche (!!), nous avons abandonné. Nous avons fini la nuit (matin plutôt) dans le business class lounge avec canapés en cuir et buffet petit-déjeuner à volonté. Nous ne nous sommes pas privés. A 8h du mat' nous avons appris que l'avion était réparé, et si les tests étaient concluants (sic), il décollerait à 10h. Il a finalement décollé à 11h après qu'Air China eu remis une enveloppe de 1000 yuans à chacun en guise d'excuses. Nous sommes donc arrivés sains et saufs à Paris avec 22 heures de retard. Ouf ! Avec la Chine, il y a toujours de l'action.

Alors pour conclure sur le Japon, que dire ? 
Ça paraît déjà très lointain, flou comme un rêve. Ce voyage nous laisse une sensation d'inachevé. Pourquoi ? Nous avons du mal à vraiment comprendre. Est-ce à cause de sa courte durée (3 semaines) et du rythme soutenu que cela nous a imposé ? Ou bien est-ce du à la météo maussade voir médiocre la première semaine ? Ou bien encore au manque de contacts avec les gens très réservés ? Ou plus probablement à cause de la facilité de ce voyage, nous qui étions habitués à l'organisation approximative rencontrée ailleurs ?
C'est peut-être un peu de chaque.
Le Japon c'est une machine bien huilée : tout est propre, tout est ponctuel, tout est carré. C'est presque trop aseptisé. En même temps, c'est super agréable de voyager en décontraction et confiance totale. Pas une seule fois, nous n'avons rencontré de petits arnaqueurs. Ça doit leur faire tout drôle quand ils viennent en France. Contrairement au préjugé qui qualifie parfois le Japon de fourmilière stressée, nous n'avons jamais été oppressés par la foule. Il y a un tel savoir-vivre que du coup même dans les quartiers les plus peuplés de Tokyo, on ne ressent aucun stress. Rien à voir avec Paris aux heures de pointe.
Quand nous sommes rentrés, tout nous paraissait sale et les gens mal-polis.
D'un autre côté, c'était vraiment un plaisir en tant qu'amateurs de mangas et dessin-animés, de visiter enfin une partie de ce pays tant fantasmé. Le plus amusant, c'est qu'on retrouve beaucoup de ces codes qui nous sont familier par nos lectures. Trois semaines dans un manga, c'est sympa.
Nous avons vu des temples magnifiques, des paysages superbes,et goûté à une gastronomie délicieuse. On vous le conseille, mais en choisissant mieux la saison, et en prenant vraiment votre temps.
L'année prochaine, ce sera plus roots ! Nous avons déjà 2 candidats à départager, ce sera le Mexique ou le nord de l'Inde. A moins qu'un coup de tête nous emmène ailleurs.

En guise de conclusion, puisque la formule a plu l'année dernière, s'il fallait choisir...
Une seule partie du voyage: l'ouest de Honshu.
Un seul temple : Eikan-do sur le chemin de la philosophie à Kyoto.
Un seul jardin : le jardin du musée Adachi.
Une seule balade : Myajima
Un seul plat: les innombrables sushis.
Un seul moment d'émotion : le mémorial d'Hiroshima.
Un seul panorama: Fuji San bien sûr.
Une seule rencontre: tous les écoliers et leurs devoirs d'anglais.

Un seul mot: Domo Arigato !!


vendredi 10 juin 2011

10 Juin, Sayonara

C'est le dernier jour avant de reprendre les airs.

Ce matin nous préparons nos paquetages, car décollant demain matin à 9h, nous dormirons ce soir au Toyoko Inn de l'aéroport Narita.

Nous laissons nos bagages à l’accueil de notre hôtel, et partons en promenade une dernière fois.

Nous passons la matinée dans le quartier de Shinjuku. Nous allons jusqu'au célèbre building de la mairie de Tokyo, mais ne montons pas jusqu'à l'observatoire. Le quartier compte de nombreux impressionnants buildings. En nous promenant, nous rentrons dans le Pentax Forum ( Le lonely de 2011 n'est pas à jour, il a déménagé), et testons quelques modèles d'appareils photo. Ce n'est cependant pas bien génial comparé au Sony Building. Après un petit tour dans le centre commercial de la gare, nous filons vers Ikebukuro.

Ce quartier héberge la Sunshine city, la ville dans l'immeuble. C'est en gros, un groupe de 4 immeubles, dont un de soixante étages, avec 5 étages de commerces, restaurants, planétarium, aquarium, parc sur le thème du Gyoza, etc...

Nous montons jusqu'à l'observatoire du 60e étage, par un ascenseur psychédélique et supersonique (en tout cas c'est ce que disaient nos tympans), pour profiter de la vue sur la gigantesque métropole de Tokyo. Par temps clair on peut parait-il voir le Fuji. Aujourdh'ui, ce n'est pas le cas, le ciel est nuageux, et il fait chaud et lourd. Pas grave, de toute façon le Fuji nous l'avons déjà bien admiré. Cette ascension nous a ouvert l'appétit. Rien qu'un repas de Yakitori, puis des milkshakes au tapioka ne puissent régler. Nous divaguons ensuite sans but dans la galerie.

Nous entrons entre autres dans le Toyota Amlux. Mais après quelques tours de circuit virtuel sur une Toyota de rallye, nous nous décidons à sortir un peu à l'air libre.
Seulement quelques mètres plus loin, nous nous engouffrons dans la boutique Animate sur Otome Road. Ici, la population est différente de celle d'Akihabara. C'est en majorité des jeunes filles fans de mangas qui constituent la clientèle. En sortant nous tombons sur un énième distributeur de canettes. Sauf que dans celui-ci, c'est des canettes imprimées à l'effigie de maison Ikkoku, Ranma, Urusei Yatsura (Lamu en vf), et Inu Yasha. Trop coooool. Nous en prenons deux illico presto, pas question de les boire. C'est collector.

Nous rentrons ensuite à Asakusa récupérer nos sacs-à-dos de voyage qui pèsent facilement 3,5 tonnes chacun. Mais pourquoi les affaires sales pèsent-elles tellement plus lourd que les propres ? Heureusement, nous avons moins de 10 minutes à marcher jusqu'au métro Asakusa. De là, nous filons à la gare Keisei de Ueno. Nous souhaitons prendre le Skyliner qui va à Narita en 36 minutes chrono. Oui, mais la vitesse, ça se paye, et ça se paye cher : 2400 yens par personne. Un simple express part dans 5 minutes, et ne coûte que 1000 yens, pour 80 minutes de voyage. Bingo ! Nous achetons. Après tout, notre avion ne part que demain.

Nous passerons la nuit au Toyoko Inn de Narita, à 10 minutes en navette gratuite du Terminal 1. Nous avons la bonne surprise d'apprendre que le dîner (certes simple mais plutôt bon), en plus du petit-déjeuner, est inclus dans le prix de notre chambre, 6880 yens.

Demain matin, nous rentrons avec Air China, via Beijing. Cela va être long.

C'est la fin de trois magnifiques semaines au Japon.

Comme pour l'année dernière, nous conclurons ce carnet, à froid, dans quelques semaines.

Merci à tous nos fidèles lecteurs de nous avoir suivis, et d'avoir apporté leur contribution par leurs amusants commentaires.

A bientôt.

jeudi 9 juin 2011

9 Juin, Du passé au futur

Ce matin le soleil brille !

Ces derniers jours il faisait le timide jusqu'à 14h, mais aujourd'hui il sera omniprésent. Réveillés par sa lumière, nous commençons notre journée de bonne heure, et il fait déjà chaud.

Nous arrivons au palais impérial vers 9h. Demeure de l'empereur, il n'est ouvert au public que deux jours par an, pas aujourd'hui. En revanche les jardins sont accessibles 4 jour par semaine, et leur visite est gratuite. La partie la plus belle est le Ninomaru, un jardin japonais articulé autour d'étangs infestés de libellules, et coloré de magnifiques iris et azalées. Par une si belle journée, c'est vraiment un plaisir de goûter à la verdure au cœur de la métropole.

De là, nous marchons ensuite (longtemps) jusqu'à Ginza.

Pour nous rafraîchir un peu (la bonne excuse) nous rentrons dans le Sony Building. Nous profitons de la climatisation, et puisque nous y sommes, testons les dernières nouveautés de la marque. Des showrooms sont répartis sur 4 étages, nous permettant de tester entre autres les derniers écrans 3D, un caméscope 3D, des appareils photos, etc...

Ça donne envie de dépenser son argent. Nous résistons à la tentation pour aller plutôt le dépenser en sushis.

Nous prenons ensuite le métro pour rejoindre le quartier d'Akihabara, « Electric city ». Sur quelques rues, ce ne n'est qu'alternance de boutiques de matériel électronique, de mangas et de figurines. Ici et là, des jeunes filles déguisées en soubrettes distribuent des prospectus pour des maids cafés. Le quartier est plutôt sympa, et ici encore les tentations de dépenser sont nombreuses. Mais nous résistons. Quelle force de caractère n'est-ce pas ?

Nous retournons en fin d'après-midi à Asakusa, où nous passons un long moment à la recherche de souvenirs et à dépenser enfin nos sous.

Après ce bain de foule, nous en avons plein les jambes. Rentrons !

mercredi 8 juin 2011

8 juin, Retour en enfance

Aujourd'hui nous laissons nos cerveaux à l'hôtel. De toute façon, ils ne vont pas nous servir.

La matinée est maussade avec un petit crachin. Mais ce n'est pas grave, nous n'avions pas l'intention de traîner dehors. Ce matin nous allons au musée Ghibli. Les billets achetés il y deux semaines nous brûlent les doigts. Le musée Ghibli, enfin ! Pour y accéder nous prenons le train de Shinjuku à Mitaka (20 minutes, 210 Yens), puis 10 minutes de marche (rapide, très rapide). Et nous voici devant l'entrée. Les billets de réservation sont échangés contre les tickets d'entrée : d'authentiques morceaux de pellicule, « Le château dans le ciel » pour moi, et « Mononoke Hime » pour Sabrina. Trooop cooooool.

A l'intérieur du musée, pas de photos, dommage. Trrrroooop pas coooool. Nous assistons à la projection d'un court-métrage, puis déambulons dans les diverse pièces d'exposition, remplies de croquis, maquettes et effets spéciaux divers (illustrant le fonctionnement de l'animation). Les enfant jouent dans un chat-bus géant en peluche. Et nous ??? Pas cooool. Sur le toit un des robots du « Château dans le ciel » permet de faire une photo souvenir. En redescendant, nous découvrons une pièce avec un chat-bus pour les grands. Trooooop coooool. Nous y retournons une deuxième fois. Encore plus cool.

Nous rentrons ensuite sur Shinjuku, où nous déjeunons de copieuses portions de ramens et gyozas, avant de prendre le métro pour Harajuku. C'est un quartier orienté mode, ou trainent plein de fashion-victims.

Pour rester dans la continuité de la matinée, nous passons à KiddyLand : trois étages de peluches, figurines et autres accessoires rose-bonbons.

Nous remontons ensuite Omote-sando, qui nous rappelle un peu les grandes avenues parisiennes avec ses boutiques de luxe. Sur le chemin, par l'odeur alléchés, nous gouttons à quelques Takoyakis (boulettes de poulpe) en guise de 14 heures (bah quoi, il y a un quatre dedans, non?).

Nous bifurquons ensuite vers Shibuya et son célèbre carrefour aux multiples passages piétons et au millier de piétons. C'est vivant, coloré, bondé, bref, ça nous plaît beaucoup.

Et puisque nous sommes là, autant faire un tour à Mandarake, le paradis du manga et de ses produits dérivés. Après y avoir dépensé quelques yens, et puisqu'il nous reste pas mal de pièces de 100, nous rentrons dans une des nombreuses salles de jeux du quartier. Mais attention, juste dans la partie (immense) dédiée à la pèche aux cadeaux et peluches de toutes tailles. Troooop cooool.

7 Juin, Edo

Fini le Fuji, à nous la capitale.

Nous quittons ce matin Kawaguchiko en bus en direction de Shinjuku, une des gares de Tokyo. Très pratique, ce bus ne met que 1h45 pour faire le trajet. En plus il y en a toutes les heures, les places se réservent au guichet de la gare, et le prix est raisonnable (1700 Yens).

Après un petit trajet supplémentaire en métro, nous déposons nos affaires au Toyoko Inn de Asakusa Kuramae. Le quartier d'Asakusa est réputé calme par rapport à d'autres. Nous décidons de nous cantonner à ce quartier cet après-midi. A peine le temps de déjeuner de quelques sashimis et tempuras, que nous nous jetons dans la rue Nakamise Dori. Cette rue piétonne fait partie du sanctuaire d'Asakusa Kannon. En gros c'est des boutiques de souvenirs à gogo sur une centaine de mètres, avec une foule telle que nous n'en avions pas encore vu depuis notre arrivée au Japon.

Le temple et ses grosses lanternes rouges est plutôt sympa et en plus il est gratuit.

Après le temple, nous ne savons pas trop où nous orienter : rester sur Asakusa ou aller à Ueno pour ses parcs. Des parcs nous en avons vu des tas. Nous marchons donc plein sud vers le musée Edo-Tokyo. En chemin nous ne passons pas très loin de la tour en cour de construction qui sera terminée l'année prochaine et atteindra 634 mètres. Le musée Edo-Tokyo relate l'histoire de la ville, avec des maquettes grandeur nature d'un pont et de maisons traditionnelles. Même s'il est assez amusant, il ne mérite à notre avis pas les superlatifs que lui attribuent les guides de voyage. En sortant du musée nous traversons une foule de personnes, et ou bout d'un instant nous réalisons qu'il ne s'agit que de femmes. Mais que se passe-t-il ? En fait, nous comprenons qu'il doit probablement y avoir un concert de JYJ, un groupe de jeunes éphèbes apparemment adulé par les demoiselles (de tous ages).

Après toute cette marche, nous finissons la journée dans un restaurant de Sukiyaki tout proche de l’hôtel.

La culture ça creuse !

mardi 7 juin 2011

6 Juin, ...Quand on partait de bon matin...

Pour les fainéants qui n'ont pas eu le courage de chercher Kawaguchiko sur une carte, nous sommes ici pour voir le mont Fuji.

Kawaguchi est l'un des cinq lacs (Ko) de la région des Fuji Go Ko. Il se situe à une altitude de 856m. En arrivant hier, nous doutions fortement de l'existence du Fuji vu la couverture nuageuse qui l'occultait.

Ce matin, nous sommes réveillés de bonne heure par la lumière du soleil. Les panneaux japonais en papier, c'est bien joli, mais ça n'occulte pas des masses la lumière.

Nous louons tout deux vélos à notre auberge et allons chercher un pique-nique au supermarché tout proche repéré hier. Tout d'un coup, au détour d'un virage : « Mais qui nous a mis cette énorme cône derrière le supermarché pendant la nuit ? ». Le Fuji-San est bien là, et bien plus impressionnant que nous ne l'avions imaginé. Tant qu'il est bien visible, nous en profitons pour monter au mont Kachikachi (1075m) par le téléphérique. De là, nous avons une vue spectaculaire sur le Fuji d'un côté, et sur le lac Kawachuchi de l'autre.

Nous passons la journée sur nos vélos, à faire le tour du lac et à prendre des photos du majestueux Fuji-San. C'est vraiment trop beau, nous avons l'impression d'avoir en permanence une carte postale sous les yeux. Nous avons vraiment eu beaucoup de chance avec la météo. La balade autour du lac se fait accompagnée par le chant des cigales et des oiseaux, dont un couple d'aigles. En milieu d'après-midi, nous croisons même une bande de singes qui traversent la route. Excellente promenade !

Nous rentrons à l'hôtel en fin d'après-midi complètement vannés, mais ravis.

Pour terminer la journée, rien de tel que.... Qui a dit une bière ? Non, pas encore.

Il est d'abord l'heure de tester le onsen voisin de notre hôtel, le onsenji. Attention, les tatoués ne sont pas admis. Le onsen se trouve dans un ryokan en bois construit dans un style rappelant le château de Kyoto. Après s'être copieusement savonné et rincé assis sur un petit tabouret en bois, on peut enfin se plonger dans un des bassins, intérieur ou extérieur. L'eau provient d'une source thermale et sort à 45°C. Avec les coups de soleil, j'ai l'impression qu'elle est plutôt à 60°C. On en ressort on ne peut plus détendu. Il est maintenant grand temps de prendre un petit remontant...

Qui a dit une bière ?

dimanche 5 juin 2011

5 Juin, Où allons nous?



Train, train, train et....train.

Nous quittons Okayama et passons une bonne partie de la journée dans le train.

Nous partons à 7h35 en Shinkansen jusqu'à Shin-Yokohama (tout près de Tokyo). Arrivés à 11h21, nous avons 45 minutes pour manger, et changer de train. Nous prenons ensuite un train pour Hachioji. Mais, nous frôlons la bourde. Sur internet le trajet nous indiquait un train à 12h15. Mais nous montons dans le 12h08, pensant faire ainsi le prochain changement plus calmement. Sauf que 5 gares plus loin, nous voyons le 12h15 nous dépasser. Inscrit dessus « Rapid » , et oui c'était ça la différence. D'après internet, avec le rapid, nous aurions eu 11 minutes pour changer de train. C'est mal barré. Nous arrivons finalement à Hachioji à 13h01, et notre correspondance part à 13h04. Heureusement, la gare est petite, et c'est gagné.

Après 30 minutes nous arrivons à Otsuki. Arrivés ? Mais non ! Ici nous quittons le réseau Japan Railways (c'est justement le dernier jour de validité de nos pass). Nous prenons le train de 13h50 qui nous emmène en 45 minutes à Kawaguchiko. Ouf, nous y sommes. Plus qu'un petit coup de fil à la K's House pour qu'ils viennent nous chercher.

A 15 heures, et pas une seconde de plus, nous sommes dans notre chambre de style japonais (tatamis à gogo et futons).

Mais pourquoi, sommes-nous là ? Pourquoi un tel trajet en train ? Pourquoi le loup veut-il toujours manger les petits cochons ? Pourquoi le soleil rougit-il en se couchant ? Mais comment font-ils pour mettre la crème dans les choux ? La poule est-elle venue avant l'oeuf, ou l'inverse ? Qui que quoi dont où ?

Réponses, demain....

4 Juin, Quand on partait de bon matin, quand...


Escapade rurale au programme d'aujourd'hui. A bicyclette !

Nous prenons un train jusqu'à Bizen (10 minutes). C'est un petit train de deux voitures, où tout le monde descend par l'avant pour payer au conducteur, comme dans un bus. La gare de Bizen est un minuscule arrêt où se trouve le loueur de vélos qui nous intéresse. Dès que nous sortons de la gare, le grand-père qui tient le commerce nous repère. Oui, nous voulons louer des vélos en effet.

Après un premier briefing sur le parcours par mamie, papy nous en remet une couche, tout cela en japonais saupoudré de « Raïto, raïto » (right, right).

Nous allons suivre une piste cyclable qui serpente dans la plaine de Kibi sur 15km. Ça se fait facilement en 2 heures, nous en mettrons 4. Nous ne sommes pas pressés, et en plus il fait un temps superbe.

La piste traverse la campagne de l'ancien royaume de Kibi. Nous longeons nombre de rizières et croisons de nombreux temples. Seuls trois ont l'honneur de notre visite. Nous pique-niquons de bentos achetés le matin, sur un banc face à un petit étang. La balade se termine à Soja (oui, oui) où nous rendons les vélos chez Araki rental tenu aussi par une dame très agée.

Nous rentrons en train à Okayama, où nous passerons une dernière nuit au Toyoko Inn.

Ça y est, nous avons nos coups de soleil. Ha quand même, c'est pas trop tôt.

vendredi 3 juin 2011

3 Juin, No stress...



Ce matin, nous remballons et reprenons le train vers Okayama. Le soleil brille, pourvu que ce soit le cas à l'arrivée aussi.

Nous arrivons peu avant midi dans la ville natale de Momotaro, l'enfant né d'un noyau de pêche. La pêche nous ne l'avons pas tellement, c'est l'habituel coup de fatigue de mi-séjour qui nous tombe dessus. Ce n'est pas grave, car le programme n'est pas trop chargé aujourd'hui.

Sur le chemin du château, nous nous arrêtons au restaurant de curry conseillé par le lonely planet. Un mot : terrible. Leur curry est du tonnerre. En quelques bouchées, nous voici de retour au Sri Lanka.. En plus, le cadre est très sympa, tout le monde mange à la même table, le bar, sur fond de reggae.

Nous allons ensuite voir ce fameux château qui n'est qu'une copie en béton de l'original détruit. Nous ne nous y attardons pas, et préférons profiter de cette chaude journée ensoleillée, pour nous promener dans le Koraku-en.

C'est un très beau parc, assez différent des habituels jardins japonais. Nous testons d'ailleurs quelques-uns de ses bancs. La fin d'après-midi n'est plus riche en événements. Juste une bonne lessive, puis un kaiten-sushi. Inutile de vous faire ici le détail ni des chaussettes sales, ni des sushis mangés.

A demain.

2 Juin, Izumo et Adachi

Nous nous réveillons, et devinez quoi...Il pleut !!

Ha non ! C'était pas du tout le programme annoncé par la météo. Remboursez !

Heureusement, le temps de prendre notre petit-déjeuner, la pluie s'arrête, et on sent même que le soleil pourrait faire son apparition.

Ce matin, nous allons à Izumo Taisha. Pour ce faire, nous prenons d'abord le train Japan Railways (35 minutes) jusqu'à Izumoshi. Dès que l'on quitte Matsue, on est en pleine campagne avec de nombreux petits villages. La vallée encadrée par des montagnes, est exploitée pour la culture du riz. C'est super beau. A partir d'Izumoshi, il nous faut prendre un bus (20 minutes) qui n'est d'ailleurs pas donné : 510 Yens chacun. Il est plein de retraités qui vont aussi visiter le sanctuaire. Ces mêmes retraités commencent tous à descendre à un arrêt dont le nom nous échappe. Nous demandons alors à une petite mamie si c'est l'arrêt du sanctuaire. Nous venons de déclencher une réaction en chaîne. Elle nous répond par l'affirmative, mais pose tout de même la question à une autre dame. Et non, c'est l'arrêt suivant. Tout le monde remonte en se marrant, c'est un peu le bazar car ils ont déjà payé leur course en descendant.

L'Izumo Taisha est le deuxième plus grand sanctuaire shintoïste du Japon. C'est un ensemble de pavillons dont la particularité est d'avoir de grandes cordes en paille de riz tressée suspendues au-dessus de l'entrée. Certains pèlerins essaient d'ailleurs d'y coincer une pièce de monnaie pour leur porter chance. Le soleil est bien présent, ce qui rend la visite d'autant plus agréable. Notre guide de voyage indique qu'il faut une demi-journée pour visiter le site. Le temple principal étant en restauration, nous faisons le tour du site en 1h20 sans nous presser, balade dans le parc comprise.

Du coup, il est seulement 11h50, que faire ? Le guide parle d'un musée sympa à Yasugi. Oui, mais il faut repasser par Matsue. Même pas peur! Nous sautons dans un bus qui passe et retournons à la gare de Izumoshi. Nous tombons sur un train en retard (oui, ça existe ici), mais à la bonne heure pour nous, qui nous permet d'aller à Yasugi sans changement.

Nous déjeunons rapidement près de la gare de Yasugi, dans un restaurant buffet, à oublier, si ce n'est le buffet de fruits et desserts.

Pour accéder au musée situé à 7km, des navettes gratuites(20 minutes) circulent toutes les demi-heures. Nous traversons encore un paysage de rizières vraiment très beau.

Le musée Adachi, héberge une exposition permanent de peintures, estampes et poteries. Mais l'attraction principale est le sublime jardin, considéré comme l'un des plus beaux du Japon. Sur présentation de nos passeports, nous bénéficions, comme dans quasiment tous les sites de la région, d'une réduction de 50%. Ça nous change des autres pays visités ces dernières années, où c'est plutôt l'inverse.

Après la visite, nous rentrons à l'hôtel faire une petite pause, finir nos cacahuètes et poster notre compte-rendu de la veille. Et oui, nous avions pris un peu de retard depuis quelques jours. Veuillez nous excuser pour la gène occasionnée. Et puis, non, après tout c'est ça que c'est les vacances (ça me rappelle un titre de blog ça...), on fait ce qu'on veut.

Nous ressortons ensuite pour aller nous promener sur les bords du lac Shinji, et observer enfin ce coucher de soleil si réputé. Wahouuuuu ! Quel beau coucher de...nuages. Le ciel est voilé, mais bien entendu seulement à l'ouest.

Tant pis pour le soleil et son coucher.

jeudi 2 juin 2011

1er Juin, Samouraï, mais ne pas saucer...

Nous quittons Hiroshima sous la pluie...encore !

Mais c'est pas possible ce temps de chien. Même la mousson en Thaïlande c'était moins pénible.

Nous empruntons le Shinkansen jusqu'à Okayama, puis effectuons un changement en 5 minutes (trop facile). Nous passons de la côte sud à la côte nord du Chugoku en 2h40, en traversant la région montagneuse du centre. Les paysages sont magnifiques et humides.

Quand nous arrivons à Matsue un peu avant midi, le ciel est toujours gris, mais il ne pleut pas. Nous déposons nos affaires au Toyoko Inn, un business hôtel d'un excellent rapport qualité/prix. Nous pouvons lui décerner notre label des hébergements décents d'Asie (guide à paraître, les sponsors peuvent se manifester).

Nous nous dirigeons vers le quartier historique de Matsue en traversant des rues quasiment désertes, en quête d'un restaurant. Des restaurants il y en a, mais d'ouverts point. Nous finissons à manger des bentos assis aux tables de pique-nique d'un supermarché.

Nous entrons ensuite dans le parc du château, le Matsue-Jo. Le soleil en profite pour percer les nuages.

Le château de Matsue date de 1611, c'est un des 12 derniers châteaux féodaux intacts du Japon. C'est le 2e plus grand après le célèbre Himeji-Jo qui est actuellement sous les bâches en rénovation.

Il est vraiment impressionnant. On en visite l'intérieur assez vide, mais avec une intéressante collection d'armures de samouraïs. La vue du dernier étage vaut la peine de monter les escaliers assez raides. Nous flânons autour du château, et nous nous prenons en photo avec un faux samouraïs (c'est le sabre en plastique qui l'a trahi). Le quartier au nord du Matsue-Jo, qui longe le canal est une très agréable et calme promenade. Elle nous mène tranquillement à une ancienne demeure de samouraï de la famille Matsudaira. Visite très sympa aussi.

En sortant de là, nous nous dirigeons vers la toute proche maison de thé Meimei-an, une des plus connues du Japon.

Nous rentrons doucement vers l'hôtel, histoire de nous poser un peu avant d'aller sur le bord du lac Shinji-Ko (Ko = Lac) profiter du coucher de soleil. Oui en fait c'était le plan A avant l'orage. Mais devinez quoi ? Il s'est mis à tomber des cordes. Donc, nous avons choisi le plan B : cacahuètes et bière.

Espérons que demain nos pourrons profiter de ce fameux coucher de soleil.

mercredi 1 juin 2011

31 Mai, l'île au trésor

Aujourd'hui, direction le Mont Saint-Michel nippon : l'île de Miyajima. Elle est effectivement jumelée avec notre célèbre Michel.

Pour y aller, 20 minutes de train suivies de 5 minutes de traversée en ferry suffisent. Le ferry étant exploité par Japan Railways, la traversée est couverte par nos pass. En parlant de couverture, le temps est légèrement couvert. Mais de nombreuses éclaircies vont éclairer notre journée.

Sur cette île, « les dieux côtoient les hommes » (c'est le slogan de l'office de tourisme. Classe, non ?). C'est quand même plus poétique que « venez manger les bonnes omelettes de la mère poulard », vous ne trouvez pas ?

Miyajima est surtout connue pour le grand tori vermillon planté près de sa plage. Les gens viennent nombreux pour l'admirer à marée haute et marée basse.

L'île est dominé par le mont Misen à 530m d'altitude. On peut y aller en empruntant des télécabines pour la moitié du chemin. Des télécabines ?? Vous avez vu nos snowboards sur les photos ??? Nous y allons par le chemin de randonnée, bien sûr ! Le chemin, essentiellement des marches, est sensé nous mener au sommet en 2 heures. Mais en y allant vraiment doucement, il nous faudra 1h30. Le chemin serpente dans les bois, et longe un petit torrent. Il croise un grand temple bouddhiste (le Daisho-In) où se déroule une cérémonie au moment où nous le visitons. A une vingtaine de mètres du sommet, nous marquons une pause sur un gros rocher, pour jouir de la vue et pique-niquer. Ce matin à la gare d'Hiroshima, nous avons pris des bentos en prévision. C'est vraiment un super coin pour déjeuner.

Après cette pause bien méritée (il fait chaud et nous avons déjà bien transpiré), nous rejoignons le sommet. Des tables de pique-nique y sont installées, mais nous avons été bien avisés de déjeuner avant. En effet, les daims, qui infestent littéralement l'île, ne cessent d'agacer les promeneurs dans l'espoir d'une friandise.

Sur la plate-forme d'observation, nous profitons d'une vue à 360° sur la mer de Seto avec sa multitude d'îles. La chance nous sourie car le soleil se montre franchement à ce moment là.

Nous entamons ensuite notre descente par un autre chemin non moins bucolique. Nous ne croisons aucun des singes qui sont sensés habiter ces montagnes. Dommage.

Arrivés au village, il est grand temps d'aller chercher notre récompense. La région est réputée pour ses huîtres que l'on déguste crues ou grillées au barbecue. Nous optons pour la deuxième solution. Et comme elles sont bien charnues, et que nous sommes déshydratés, nous les accompagnons de bière Asahi. Le parfait en-cas de quatre heures : protéines et vitamines.

A nouveau pleins d'énergie, nous pouvons visiter le temple principal de l'île, le Itsukushima-jinja.

Posé sur pilotis, il doit donner l'impression à marée haute de flotter sur la mer. C'est beau, et calme.

Beau et calme, ce sont les impressions qui se dégagent de Miyajima.

Cette site dégage une atmosphère de sérénité, qui nous fait beaucoup de bien après les grandes villes que nous avons visité jusqu'ici. C'est très reposant (pas pour les jambes bien sûr).

L'après-midi tirant à sa fin, nous regagnons le ferry, sur le chemin duquel nous goûtons au gâteaux en forme de feuille d'érable, fourrés au haricot rouge, au chocolat, au sésame ou au lait. Les spécialités locales sont décidément bien sympathiques.

Dernière soirée à Hiroshima, demain nous reprenons la route (ou plutôt les rails) pour la côte nord du Chugoku.